Témoignage fausse couche

Yesssss tout de suite pour certaines et « enfin » pour d’autres, mais ça y est le test de grossesse affiche un beau ++++++.

Parfois il suffit de 1 ou 2 mois et parfois c’est plus long voir beaucoup plus long, mais quand le résultat est positif c’est la joie.

Annonce sympa à votre homme qui est très heureux à son tour, prise de sang positive ce qui confirme ce beau +++++ puis on l’annonce aux parents et amis proches.

Quelques symptômes selon les femmes sont déjà ressentis tel que poitrine gonflée et douloureuse, ventre qui tiraille (utérus qui travaille qui commence à s’élargir pour accueillir bébé), fatigue et peut être nausée.

Premier rendez-vous chez le gynéco qui prescrit une ordonnance pour écho de datation.

Le grand jour arrive et première écho mais on ne voit pas l’embryon il est trop tôt alors re écho 10 jours plus tard avec un petit cœur qui bat, soulagement, que c’est bon de vivre ça, tout va bien grossesse évolutive.

 Maintenant vivement la prochaine echo, « l’officiel » celle des 13 sa ou on verra déjà sa petite tête ses petits bras et pieds voir même peut-être son sexe.

Tout se passe bien le ventre s’arrondis un peu, 2 mois de grossesse moins fatigué ouf, car le premier mois épuisant, les seins un peu moins sensibles c’est bien pour mon homme mais comme les hormones pour certaine femme on tendance à mettre sur les nerfs pas facile pour lui quand même.

On pense souvent à ce petit être qui pousse en nous, on y est déjà tellement attaché on l’aime déjà, on fait attention à son alimentation, à sois, on commence à voir pour les vêtements ou l’on se sent bien voir même pour des pantalons de grossesse,  on jette un coup d’œil aux boutiques pour bébé, on sait qu’à deux mois il peut encore avoir des risques, que notre grossesse est fragile, mais bon son petit cœur bat, il n’y a pas de raison, ça ce passe bien  la plupart du temps.

 Le vendredi douleur dans le ventre comme des douleurs de règle, je m’inquiète car pas habituelle depuis le début de la grossesse.

J’appelle gygy qui me dit repos ce week et comme pas de saignement tout va bien.

Le week-end arrive, le samedi matin câlin avec mon homme bébé voulait voir papa alors….

Début d’après-midi, perte de sang, un peu paniqué car toujours des douleurs dans le ventre.

Départ pour les urgences l’estomac noué mais on se dit que le câlin de ce matin à pu déclencher des saignements, ce n’est pas rare pendant une grossesse mais pas très bon en général.

Arrivé aux urgences, en pleure devant la personne de l’accueil qui dit que de toute façon s'il y a un problème, à ce stade de la grossesse on ne peu rien faire, qu’elle comprend mon inquiétude mais que tout, peut très bien ce passer et de m’angoisser ne servira malheureusement à rien, les dés sont déjà jetés.

Sa gentillesse ainsi que celle de mon homme ne servent à rien j’en suis malade.

 Une heure après, le médecin de garde arrive, nous allons dans son bureau, il n’est pas très agréable mais bon, il m’ausculte me dis que mon col est bien fermé est que nous allons passer une écho de contrôle. Un petit soulagement.

Changement de bureau pour faire l’écho, l’angoisse monte ainsi que l’excitation de voir bébé, on se dit qu’il va bien, l’appareil se met en route, il pose la machine sur mon ventre et là je fronce les sourcils regarde mon homme, horreur, on ne voit rien pas de bébé  juste la poche, la vésicule mais rien d’autre.

 Sans que le médecin ne parle, je comprends qu’il y a un problème, il dit ensuite, en même temps que je le pensais, à 10 sa on devrait déjà voir un bébé, une tête des bras des pieds.

Il fait quand même un écho pelvienne pour voir mieux et là confirmation, madame il n’y a plus d’activité  cardiaque pas de bébé votre grossesse c’est arrêté.

Le choc, on ne parle pas, mon homme et moi on se regarde comme abattu, le médecin me dis de m’habiller, je m’écroule dans les bras de mon homme pour pleurer, nous changeons à nouveau de bureau.

 Le médecin dit que pour lui c’est une fausse couche (paraissant pas très sûre de lui), prescrit une écho de contrôle  3 jours après  et propose soit le curetage soit d’attendre un peu pour que ça parte tout seul car nous étions pas pour le curetage.

« Mais docteur je ne comprends pas sont cœur battait à l’écho et mon ventre grossis. »

« C’est comme ça parfois il y a un problème de chromosomes et le fœtus n’est pas viable alors le corps de la femmes rejète la grossesse.

En ce qui concerne le ventre, tout ça est psychologique Madame, demain vous verrez votre ventre diminuera. »

 Voilà, nous rentrons le cœur déchiré rempli de désillusion et désespoir, il faut maintenant prévenir tout le monde.

Le soutien de la famille et de nos proches nous sont d’un grand réconfort mais le mal me ronge.

Le lendemain mon ventre n’était plus aussi gonflé comme quoi notre cerveau suis nos envies.

Mes symptômes avaient bien diminué depuis quelques temps, moins de fatigue moins mal au sein mais je ne pensais pas que ça pouvait être ça, je pensais que comme j’approchais des 12 sa tout ça se calmait normalement.

J’avais tors, le manque de symptôme évident est une alerte. 

Le week-end fut très dur, et le lundi matin au bureau pas mieux mais mes collègues et mon patron sont d’un grand soutien également merci à eux d’ailleurs.

Toujours aussi mal au ventre, ma mère me dis de téléphoner à un autre hôpital pour demander conseil car nous n’avions pas accroché avec le médecin des urgences où nous sommes allé.

J’avais rendez-vous avec mon gygy le lendemain pour écouter le cœur du bébé normalement mais comme celle-ci n’est pas obstétricienne, les choses se complique quand il y à un problème.

Je téléphone quand même à cette hôpital qui me dis de venir en urgence dans une heure.

J’attend mon homme et nous partons au rendez-vous, arrivé là-bas nous tombons sur un gygy dynamique  qui me fait une écho et sans hésitation aucune et avec un air sûre de lui, dit que c’est une fausse couche et qu’il faut faire un curetage demain ou après demain au plus tard car ça ne descendrait pas tout seul tout de suite, et qu’il était plus risquer d’attendre que de faire le curetage car risque d’infection.

Pour lui, la fausse couche c’est comme une routine car il y a 1 grossesse sur 4 qui se termine dans les  trois premiers mois, c’est énorme et ça rassure un peu car on se sent moins seul mais ça ne soulage pas la souffrance car pourquoi suis-je la 1 sur 4.

Ce gygy paraît très efficace, il répond très bien à nos questions sans aucune hésitation toujours, dit qu’après le curetage, lui, ne remets pas sous pilule, il faut attendre le retour de couche et les essais peuvent reprendre et puis même si ça prend avant ce n’est pas grave selon lui.

Ce gygy devient donc notre gygy officiel.

Le rendez-vous est pris pour le lendemain 11h pour faire le curetage, ce sera un autre gygy qui le fera celui de garde on verra demain.

Deux cachés de cytotec deux heures avant et nous partons pour l’Hospital, l’opération ce fait en ambulatoire, l’accueil est très agréable et nous sommes dans une chambre individuelle.

De grosse douleur au ventre, des contractions dû aux cachets mais plus de saignement.

Je devais passer à 11 heures et au final, je descends au bloc à 14h30 pour remonter à 17h30 mon homme était là inquiet  il m’attendait depuis tout ce temps.

Au bloc il y avait deux fausses couches devant moi.

L’opération c’est bien passée, je sors à 19h et nous croisons le chirurgien par hasard qui dit que tout c’est bien passé, qu’il n’y à pas de médicament à prendre.

Il réfléchit, puis nous emmène dans son bureau pour me prescrire la pilule, je ne comprends pas, puis lui dis que mon gygy m’avait dis que je ne devais pas la prendre.

Il me répond que c’est lui qui à fait mon opération et qu’il souhaite que je reprennes la pilule pour éviter la synéchie ( paroies internes de l’utérus qui se collent) et risque de stérilité.

Que se serait-il passé si je nous ne l’avions pas croisé ?

Cette nouvelle m’abat encore plus que je l’étais déjà, car j’avais l’espoir de retomber enceinte de suite.

Je suis également en colère car aucun médecin n’a le même discourt, qui croire dois-je reprendre la pilule ou pas.

Après discussions avec mon homme, nous pensons que nous devrions suivre les conseils de celui qui ma opéré, lui seul sait ce qu’il m’a fait alors….

Le cœur gros, le soir je prends ma pilule le plus tôt possible pour voir la plaquette diminuer au plus vite.

Je ressens maintenant les tiraillements dans le bas du ventre mais cette fois c’est mon utérus qui rétrécis c’est très dure de sentir encore son corps bouger (dans le mauvais sens dans ce cas), il rappel sans cesse ce qui vient de ce passer.

Pas ou très peu de saignement  après le curetage et pas non plus de douleur.

Cette épreuve et vécu différemment par chaque femme moi j’ai beaucoup de mal en plus c’était ma première grossesse.

Bien évidemment c’est dans ce moment difficile, ou à chaque fois que l’ont met le pied dehors, ont voit des femmes enceintes partout avec leurs gros bidons et l’air épanoui et on ne peux s’empêcher  de penser que normalement c’était notre tour dans quelques mois pourquoi elle et pas moi.

Il y a de la colère, de la haine et de la jalousie dans les pensées, c’est le côté humain qui ressort ou peut-être est-ce moi qui suis mauvaise mais j’accepte pour l’instant l’idée en me disant que c’est ma douleur qui pense pour moi.

 Ma souffrance me rend envieuse et en colère, c’est encore très frais c’est peut-être pour ça, je l’espère, car j’aimerais que ces sentiments disparaissent ils ne sont pas bon.

Je suis très stressée à l’idée d’avoir du mal à retomber enceinte et j’ai très peur aussi pour la prochaine grossesse.

Il faudra pourtant que je vive les choses détendu pour moi mon homme et notre futur bébé surtout que l’on ne peu rien empêcher.

 Cette situation est très difficile à encaisser et le fait de mettre des mots sur mon expérience et mes ressentis me soulage.

J’espère que le temps pansera ma blessure.

Je remercie mon homme pour sa patience et son amour.

Je t’aime mon cœur.